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Alibaba attaque Amazon en Europe !

alibaba vs amazon

Alibaba enclenche la vitesse supérieure à l’international. Sa plate-forme AliExpress, connue pour ses produits chinois à petit prix, s’ouvre aux vendeurs étrangers. Les PME françaises pourront vendre d’ici à la fin de l’année.

Dans un entrepôt près de l’aéroport de Hangzhou, en Chine, les petits colis défilent à vive allure sur les tapis roulants avant d’être triés automatiquement selon leur destination. Dessus, des adresses en Espagne, en France ou aux Etats-Unis. A quelques kilomètres de la ville où Jack Ma a créé Alibaba il y a vingt ans, le géant du e-commerce chinois gère ici 600.000 colis par jour achetés aux quatre coins du monde sur AliExpress, sa plate-forme de vente en ligne internationale.

Ouvert en 2010, ce site n’occupe encore qu’une toute petite place dans l’univers d’Alibaba. Combinés à ceux de  Lazada (site racheté en Asie du sud-Est), les revenus issus du e-commerce de détail à l’international ne pèsent que 5 % des 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel du groupe, encore très centré sur son marché domestique où il règne en maître avec ses plates-formes Taobao et T-Mall.

4 pays en test

Mais à l’heure où la Chine ralentit, Alibaba est bien décidé à enclencher la vitesse supérieure à l’étranger, notamment en Europe. Pour préparer l’offensive, il a fait évoluer la stratégie d’AliExpress. Alors que ses petits prix sur 50 millions de produits chinois ont déjà fait saliver 150 millions de clients cumulés, la décision a été prise d’ouvrir sa plate-forme aux vendeurs étrangers.

Quatre pays sont en phase de test depuis le début de l’année : la Russie (premier marché d’AliExpress), l’Espagne, l’Italie et la Turquie. D’autres vont suivre, dont la France. « Les vendeurs français devraient pouvoir vendre sur AliExpress d’ici à la fin de l’année », indique Ning Yang, qui pilote l’activité hexagonale depuis Hangzhou.

AliExpress revendique 9 millions d’acheteurs cumulés en France, avec un panier d’achat moyen entre 30 et 50 dollars. Il dit connaître « une forte croissance » dans le pays et compte sur son ouverture aux produits de PME hexagonales pour accélérer encore la cadence. « Le ‘made in France’ a une vraie signification pour nos consommateurs », poursuit Ning Yang.

Développer la plate-forme e-commerce

En se fixant pour objectif de passer d’une plate-forme de vente de produits chinois à une véritable plate-forme internationale, Alibaba espère bien venir  concurrencer Amazon . L’opération s’annonce ardue tant la concurrence est rude entre de nombreuses plates-formes (Amazon, Cdiscount, Leboncoin, Wish, Joom ou, plus récemment, Vova). Mais le groupe chinois veut croire que des places restent à prendre : « avec un taux de pénétration autour de 7 % à 8 % en France contre environ 20 % en Chine, il y encore un espace important de développement pour le e-commerce », poursuit Ning Yang.

AliExpress ne fait pas payer, à ce stade, de droits d’entrée aux vendeurs et se rémunère par une commission de 5 % à 8 % sur les ventes. Contrairement à Amazon, il offre aux marchands la possibilité d’avoir leur propre boutique pour promouvoir leurs marques, AliExpress leur proposant ensuite ses services pour optimiser leurs ventes, notamment grâce à son analyse profonde des données.

Le développement d’Alibaba en Europe passe également par une amélioration de la logistique afin d’accélérer la délivrance des colis. Sa filiale logistique Cainiao ne possède pas d’entrepôts en France mais a conclu plusieurs partenariats avec des acteurs locaux. Après avoir signé un accord avec La Poste fin 2018, le distributeur chinois a conclu un partenariat avec Relais Colis pour proposer un service de livraison en point relais. « Depuis l’été dernier, nos délais de livraison ont baissé de 40 %, entre 10 et 14 jours pour un colis expédié depuis la Chine et 3 à 7 jours si l’article est déjà pré-entreposé en Europe », précise Ning Yang. D’autres partenariats sont à l’étude.

Le géant chinois du e-commerce a annoncé mardi que les marchands basés aux Etats-Unis pourront désormais vendre sur sa plate-forme, leur donnant accès à des pays comme le Brésil, l’Inde et le Canada. Jusqu’à présent, ils ne pouvaient qu’y acheter. Actuellement, près d’un tiers des acheteurs sur Alibaba.com sont basés aux Etats-Unis, tandis que 90 % des vendeurs sont chinois.

Source : les échos

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